INGÉNIERIE DE PROCESS CIRCULAIRE
NOMINÉ AUX TROPHÉES DE L’INNOVATION CFIA 2025

Avec du matériel d’occasion remis à neuf, REVAMP réinvente les projets industriels
La société REVAMP met en avant l’ingénierie de process circulaire. Un concept qui a pour objectif de « faire du neuf avec de l’ancien ». Suite à l’acquisition de CPFI (une société d’achat et de revente d’équipements d’occasion), la jeune entreprise a pu mettre en place son concept d’Ingénierie de Process Circulaire (IPC).
Intégrer de la circularité dans la conception des process
REVAMP est portée par le sentiment que l’ingénierie des procédés actuelle préconise systématiquement, et par commodité, l’utilisation d’équipements neufs dans la conception ou la modification des lignes de fabrication. Aussi, IPC met un point d’honneur à allier la performance fonctionnelle à la performance environnementale en développant le réemploi dans la conception et l’optimisation des lignes de production. Son credo consiste à promouvoir systématiquement l’utilisation de matériels d’occasion remis en état, modifiés et adaptés, afin de réduire l’impact global du projet et en diminuer les coûts.
L’acquisition de CPFI ouvre de nouvelles perspectives
Avec le rachat de CPFI Inox Occasion en 2024, REVAMP s’ouvre la possibilité d’aller plus loin dans la réalisation de son projet avec la création d’IPC. Cette innovation apporte en effet une alliance vertueuse entre performance industrielle et responsabilité sociétale et répond aux exigences croissantes des entreprises en matière de durabilité et d’économie.
Concrètement, comment cela fonctionne ?
Tout d’abord, des audits sur site sont effectués par REVAMP pour analyser les besoins techniques et opérationnels de son client.
Après cette étape d’évaluation, vient la phase de recherche et d’acquisition des équipements nécessaires. Grâce à CPFI Inox Occasion, le porteur de projet REVAMP accède à un large réseau de fournisseurs potentiels français et peut ainsi intégrer les matériels d’occasion qu’il souhaite : cuves, pompes, vannes, tout ce qui entre dans la constitution de la ligne. Les équipements d’occasion sélectionnés sont reconditionnés et adaptés aux besoins du projet sur le site de CPFI, situé à La Couture Boussey (27).
Sur la base des projets qu’elle a déjà concrétisés, REVAMP estime le gain financier à plus de 50 % en moyenne, comparé au même projet réalisé avec des matériels neufs. « Le travail que nous avons effectué avec la Brasserie du Pays flamand, basée à Merville (59), a permis de diviser la facture par deux pour la réalisation d’un projet de station NEP (Nettoyage en place) », précise Laurent Maillard, président de CPFI et fondateur de REVAMP. Il est possible d’intégrer du matériel que possède déjà le client, suite au démontage d’une ancienne installation ou d’une visite dans le stock « dormant » de l’industriel.


Remettre dans le circuit des équipements non utilisés
CPFI peut également réaliser le démontage d’anciennes lignes de fabrication agroalimentaire (dans le cadre d’un déménagement d’usine par exemple) et peut racheter les équipements non utilisés pour les reconditionner et les mettre à disposition de REVAMP pour ses projets ou bien les proposer directement à ses clients intéressés. « Nous revendons systématiquement l’occasion 50 % moins cher que le neuf », assure-t-il.
REVAMP se concentre aujourd’hui sur les projets dans le secteur des boissons, du lait et des produits liquides, principalement dans le domaine agroalimentaire. « Nous nous concentrons sur les process que nous maîtrisons », précise le fondateur.
Fort de ses premiers succès (mise en place d’une unité de nettoyage en place [NEP] à la Brasserie du Pays Flamand et à la Laiterie d’Échiré), REVAMP mène actuellement des discussions autour de projets pour des leaders des produits laitiers et de la Nutrition Spécifique.
Réduire l’impact environnemental des industriels
Ce concept IPC, dans l’air du temps, met la priorité sur la durabilité et le réemploi et participe ainsi à la diminution de l’empreinte carbone des entreprises. « À titre d’exemple, l’utilisation d’une cuve de process en acier inoxydable d’occasion génère cinq fois moins de rejet de CO2 que l’utilisation d’une cuve neuve similaire. Pour une pompe, c’est de l’ordre de 30 fois moins. », affirme Laurent Maillard, en s’appuyant sur une étude ACV (Analyse du cycle de vie) réalisée par AgroParisTech en septembre 2024. Gain économique, gain de temps (disponibilité immédiate des équipements), pièces et machines de remplacement accessibles rapidement… REVAMP compte bien faire adhérer de nombreux professionnels au « revamping » (refonte en anglais), notamment les TPE, PME et ETI du secteur.

Derrière REVAMP, Laurent Maillard a réalisé
un projet muri depuis plusieurs années :

Laurent Maillard, le fondateur de REVAMP a été chef de projets dans diverses entreprises agroalimentaires et pharmaceutiques pendant plus de 20 ans. Au gré de ce parcours, il a observé que pour les projets d’installations de lignes ou d’équipements industriels, priorité était systématiquement donnée aux matériels neufs. « Ayant pris part à quelques projets de “’revamping” (ce qui revient à faire du neuf avec de l’ancien), j’ai estimé qu’il y avait un vrai sujet. Aussi j’ai créé la société REVAMP en 2019 », explique le fondateur.
De plus, le marché de l’occasion correspond à de l’achat / revente, sans autre valeur ajoutée. REVAMP sert de support aux clients pour réaliser des projets, de la phase d’études jusqu’à celle de la réalisation et du suivi, essentiellement de la « prestation intellectuelle » comme le précise Laurent Maillard. En 2024, il reprend la société CPFI qui fait de l’achat, de la remise en état et de la revente d’équipements industriels, pour l’amener à un tout autre niveau, faire de cette société le « Vinted du process ».
« Nous sommes un peu le Vinted des process industriels », s’amuse Laurent Maillard.
